Dénoncer les travers de la
société
Courage, fuyons !
Bardamu, enthousiaste à la vue d’une
fanfare qui joue dans les rues de Paris,
s’engage animé par un puissant sentiment
patriotique.
Rapidement, il découvre la
dure réalité de la guerre. Après l’explosion
sur le front d’un obus qui le frôle, il décide
de déserter.
« Il y a bien des façons d’être condamnés à mort. Ah
! combien n’aurais-je pas donné à ce moment-là pour
être en prison au lieu d’être ici, moi crétin ! Pour avoir,
par exemple, quand c’était si facile, prévoyant, volé
quelque chose, quelque part, quand il en était temps
encore. On ne pensait à rien ! De la prison, on en sort
vivant, pas de la guerre. Tout le reste, c’est des mots. »
Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit,
1932.